Le futon japonais traditionnel se résume de premiers abords, à un matelas plat. Par esprit d’originalité, on parlerait de Shikifuton. Il est judicieux en premier, de souligner que dormir sur le sol n’est pas une alternative inopportune, réservée aux infortunés ou autres minimalistes. Il peut se révéler une expérience très agréable.
Aux origines du futon japonais traditionnel
Le futon japonais traditionnel désigne un couchage à la japonaise, une tradition qui se perpétue et se consolide depuis des milliers d’années. Il est cependant évident que toute chose dans l’espace et le temps évolue et se perfectionne. Le futon traditionnel japonais a des accessoires qui le rendent encore plus solide et plus attrayant. Son appellation de Shikifuton lui confère toute sa réputation et sa classe. Il est fabriqué de plusieurs couches de cotons et peut avoir une épaisseur de 5 à 15 cm.
Une forme de literie dotée aussi d’une couette matelassée dénommée Kakabuton et un oreiller « makabure » rempli de billes ou de haricots secs. Le choix est pourtant bien relatif, vu que le futon traditionnel japonais peut se composer de coton, de plumes, de laine, ou encore de fibres synthétiques. Présentement, et la tendance se confirme, il en existe avec du latex, des fibres de noix de coco et de polyester. La constante, en vérité, c’est que le coton absorbe très bien l’humidité et c’est pourquoi il est très recommandé dans le choix d’un futon traditionnel japonais.
Un futon de grande valeur pour votre bien être
Cette couche traditionnelle a la particularité de se poser directement sur le sol. Après le service, on le plie pour le loger dans un espace réduit et discret. Le futon japonais traditionnel ne se lasse pas d’être installé et désinstallé chaque jour. C’est pour libérer l’espace pour d’autres activités ponctuelles. Pour convoquer l’histoire, il y a plus de 1400 ans les Japonais de rang modeste dormaient sur des tapis de paille, tandis que les nobles utilisaient des tatamis. Les premiers futons traditionnels japonais étaient en chanvre ou en paille. Le confort s’est ensuite amélioré avec l’ajout d’un coussin supplémentaire. Ensuite, il y a eu l’arrivée des tatamis.
Le développement de la production de coton au Japon aidant, les modèles en coton commencent à foisonner entre le 15e et le 18e siècle par l’aubaine du développement industriel et l’importation du coton. Le futon japonais traditionnel devient accessible à toute la population, et ce n’est qu’après la Deuxième Guerre mondiale que le futon a fait ses premiers pas hors du territoire japonais. De retour au pays, les soldats américains parlaient de cette façon de dormir sur le sol et du soulagement de leurs maux de dos. Le futon a la longue, s’est avéré une mode même s’il a subi des modifications afin de proposer une alternative plus confortable et plus en phase avec la culture de l’ouest. Cela est sans doute explicatif du fait que les futons occidentaux ont plus d’épaisseur et ne sont pas pliables.
Une anthologie dans le genre du couchage
Aujourd’hui, les futons traditionnels japonais continuent d’évoluer. Il existe désormais des futons qui s’ajustent au corps. Ils s’appellent les selatsu futon. On leur reconnaît plusieurs avantages comme une meilleure aération, ainsi qu’un ajustement sans faille à la posture du corps. La circulation sanguine pendant le sommeil est améliorée.
La fabrication traditionnelle était synonyme d’un savoir-faire ancestral. Fabriquer un futon comprend nécessairement des étapes que les artisans réalisent à la main. Pour avoir une épaisseur confortable, il faut répartir le coton pour créer une surface plane en évitant les irrégularités qui pourraient s’avérer gênantes. Il faut installer la couche de coton et la coudre. Des points sont cousus sur le matelas pour empêcher le coton de bouger au fur et à mesure des utilisations. L’un des avantages du futon japonais traditionnel, c’est qu’il est ferme et soutient le dos. Plus on l’utilise, plus on apprécie vraiment de dormir sur le sol, et le dos en sort renforcé.
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